Interventions sur "israélien"

51 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

...e sa vie. Là-bas, la corruption et la répression règnent en maître ; on défenestre les homosexuels, on bafoue les droits des femmes. Avez-vous l'outrecuidance néocoloniale de penser que les six pays arabes ayant signé un accord de paix avec Israël l'auraient fait si c'était un régime d'apartheid ? Votre haine vous aveugle. Pas un seul d'entre vous n'a condamné le meurtre récent de trois fratries israéliennes, dont deux enfants de 8 et 6 ans, Yaakov et Asher Paley,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

La proposition de résolution présentée par le groupe Gauche démocrate et républicaine, que nous étudions aujourd'hui, entend avancer sur trois éléments : la reconnaissance et la condamnation du régime d'apartheid institutionnalisé par l'État d'Israël visant le peuple palestinien ; la reconnaissance de l'État de Palestine ; et la reconnaissance de la légalité de l'appel au boycott des produits israéliens. Je souhaite revenir tour à tour sur ces trois points afin de préciser la position du groupe Démocrate, qui est, au moins en partie, en phase avec la position officielle de la France. S'agissant du premier point, le régime d'apartheid désigne le régime de ségrégation systématique et institutionnalisé mis en place en Afrique du Sud entre 1948 et 1991 par la minorité blanche afrikaner à l'égard ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

Je voudrais cependant condamner fermement, au nom de mon groupe, la politique coloniale soutenue par le gouvernement israélien, en violation de toutes les règles les plus élémentaires du droit international.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

Le chemin reste complexe, mais face à une politique coloniale israélienne de plus en plus pressante, il nous apparaît plus que jamais nécessaire d'avancer vers la reconnaissance d'un État de Palestine, afin d'offrir demain des solutions diplomatiques et politiques aux Palestiniens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

Concernant la reconnaissance du caractère légal de l'appel au boycott des produits israéliens, la France a pris en compte l'arrêt Baldassi de la Cour européenne des droits de l'homme, au moyen de la dépêche du ministère de la justice du 20 octobre 2020, dans laquelle il est demandé aux procureurs de n'engager des poursuites qu'en cas « d'appel à la haine ou à la discrimination », et non face à une « simple action politique ». Le comité des ministres du Conseil de l'Europe a prononcé la c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

Il ne faut donc pas traiter ces réalités complexes en usant de comparaisons réductrices et simplistes. Le conflit met aux prises deux nationalismes, israélien et palestinien, dont les revendications sont contradictoires. Je rappelle que, comme le disait le président Mitterrand : « le nationalisme, c'est la guerre ». Cette résolution ne rapprochera pas les deux parties d'une solution à deux États, telle que celle que nous soutenons. Il s'agit d'un conflit territorial et politico-religieux qui doit trouver une solution pacifique, issue d'une négociation ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Évidemment, nous dénonçons la politique de colonisation des gouvernements israéliens successifs et le virage à l'extrême droite du gouvernement actuel. Nous dénonçons l'installation de ces colonies illégales dans les territoires palestiniens, les expropriations, les restrictions de circulation, les atteintes aux droits humains et la violence croissante exercée par les colons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Nous condamnons également le recours disproportionné à la force lors d'opérations militaires des forces israéliennes dans les territoires palestiniens. Et, à un moment où Israël traverse une crise importante dans son histoire, nous soutenons les centaines de milliers d'Israéliens qui descendent dans la rue pour s'opposer à la dérive illibérale et marquer leur attachement à l'État de droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Mais, une fois que nous avons dit cela, nous ne pouvons pas souscrire à l'utilisation du terme d'apartheid et à la légalisation du boycott des produits israéliens car l'analogie avec la situation politique d'antan en Afrique du Sud est dépourvue de sens. L'apartheid était un régime de politique intérieure racialiste, classant les individus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

De même, le terme d'apartheid est inapproprié pour qualifier juridiquement la situation d'occupation militaire du territoire palestinien. J'ajouterais un point qui me tient à cœur : par ce terme, vous racialisez, vous essentialisez un conflit de territoire entre des Israéliens et des Palestiniens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kochert :

...t aborder avec modestie et lucidité. Dans cet esprit, je voudrais revenir sur les trois points majeurs de la proposition de résolution : la reconnaissance définitive d'un État de Palestine, la qualification de crime d'apartheid, et enfin la question du boycott et des circulaires dites Alliot-Marie et Mercier. Commençons par la reconnaissance d'un État de Palestine. La France est l'amie du peuple israélien et du peuple palestinien. Elle a reconnu l'État d'Israël dès sa création et a voté pour la reconnaissance de la Palestine comme État observateur aux Nations unies. Elle est engagée de longue date en faveur d'une solution à deux États, garantissant la souveraineté de la Palestine et la sécurité d'Israël. Nous devons donc continuer à soutenir le peuple palestinien dans son aspiration à devenir un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kochert :

...ou pour des propos haineux. Dans cette proposition de résolution, vous demandez l'abrogation des circulaires Alliot-Marie et Mercier en vous fondant sur l'arrêt Baldassi de la CEDH. Cet arrêt ne condamne pas l'interdiction du boycott en cas d'appel à la haine ou à la discrimination. Il dit simplement, dans le cas précis de sanctions prises contre des personnes ayant appelé au boycott de produits israéliens, que ces sanctions étaient injustifiées car l'action en question n'impliquait ni acte de violence ni propos haineux. L'arrêt suggère ainsi que des appels au boycott pourraient bien être sanctionnés s'ils constituaient un appel à la haine ou à la violence. Il ne peut donc pas servir de fondement à l'abrogation des circulaires Alliot-Marie et Mercier. De fait, depuis une dépêche adressée aux parq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

En l'espèce, de quoi parlons-nous en utilisant ce terme ? D'une grave violation des droits humains ainsi que d'un crime contre l'humanité en vertu du droit pénal international. Personne n'ignore ce constat. Cela fait des années qu'il est fait au sein même de la société israélienne mais également à l'international parmi les juristes et les ONG. Quel est-il ? Les gouvernements israéliens successifs soumettent les Palestiniens à des politiques discriminatoires et d'oppression qui constituent un crime d'apartheid au regard du droit international. Notez qu'à ce stade il ne s'agit même pas d'une appréciation politique mais d'une qualification juridique. En Israël, 1,5 million...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Les Palestiniens vivent soumis à l'arbitraire de la juridiction militaire à l'intérieur d'une succession de bantoustans isolés entre lesquels il n'est pas possible de circuler sans autorisation israélienne. Chaque année, en moyenne 700 enfants – j'ai bien dit 700 enfants – sont arrêtés, interrogés, détenus par l'armée israélienne et jugés par les tribunaux militaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Alors, permettez-moi de convoquer ici la mémoire de Zeev Sternhell, grand historien et vrai patriote israélien qui affirmait : « Je suis malheureux de le [Israël] voir prendre un chemin qui pourrait aboutir au plus grand des désastres […] Car l'occupation continue de la Cisjordanie ne peut être éternelle, c'est une situation coloniale et d'apartheid. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Mes chers collègues, ce n'est pas tout de dresser un constat car la situation ne fait qu'empirer. Je ne suis pas la seule à le penser : c'est également l'avis de Jimmy Carter, de Ehud Barak, d'Avraham Burg, ancien président de la Knesset, de Michael Ben Yaïr, ancien procureur général de l'État d'Israël, de Human Rights Watch, d'Amnesty International, d'ONG israéliennes comme B'tselem, et même de Michael Lynk, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme. Pas plus tard que l'année dernière, ce dernier qualifiait d'apartheid « les confiscations de terres incessantes, les colonies exclusivement juives en expansion constante, un double système juridique, le fossé énorme entre les conditions de vie des colons israéliens et des Palestiniens q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...s de l'apartheid, les Noirs ne constituaient pas la moitié ou presque de l'équipe nationale de rugby. Au temps de l'apartheid, Blancs et Noirs ne pouvaient étudier ensemble ou même se retrouver assis les uns à côté des autres sur une même plage. Au temps de l'apartheid, des médecins noirs ne soignaient pas des patients blancs dans le meilleur hôpital du pays. En Israël aujourd'hui, c'est un Arabe israélien qui préside aux destinées de la Banque Leumi. Ce sont des Arabes israéliens qui constituent la moitié ou presque de l'équipe nationale de football du pays. Sur les plages de Tel-Aviv ou celles de la mer Morte, Arabes israéliens et Israéliens juifs sont côte à côte : il n'y a pas de plages réservées aux uns ou aux autres. » Faut-il encore rappeler qu'Israël comptait un parti islamiste dans la préc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Pourquoi mon groupe a-t-il décidé d'inscrire au programme de cette journée d'initiative parlementaire une résolution visant à qualifier le régime politique israélien de régime d'apartheid ? Vous nous dites que nous aurions pu soumettre d'autres propositions permettant, sinon d'aboutir à une solution de paix, du moins d'exprimer notre solidarité. Si nous ne parlons pas de cette question, personne ne le fera – ou si peu. Vous êtes les plus silencieux qui soient s'agissant de la situation subie quotidiennement par les Palestiniens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Un Palestinien n'a pas le droit d'obtenir la nationalité israélienne alors qu'un Argentin juif peut y accéder. Vous le voyez, nous sommes confrontés à un système profondément inégalitaire, basé sur des discriminations et qui repose lui-même sur une racialisation. Nous réfutons également – et c'est peu dire – toutes les attaques consistant à assimiler la critique d'un régime politique à de l'antisémitisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

Notre position, très claire, est celle de la France depuis bien longtemps. Nous voulons la paix au Proche-Orient. Pour qu'elle puisse advenir, l'État d'Israël et les Israéliens doivent d'abord être en sécurité, leur avenir doit être garanti.